Les funérailles ont eu lieu le 1er juin 2024, ce fut une belle cérémonie très émouvante  et chaleureuse .

Le départ de Benoît vers d’autres cieux laisse un vide immense dans le cœur de sa mère Johanne St-Laurent, de son père Robert Cloutier, de sa sœur Véronique, de son frère Eric, de ses nièces, de ses neveux, de son conjoint Michel et d’une foule d’amis qui ont partagé sa vie.

Les circonstances entourant le décès de Benoît sont maintenant connues, le 17 septembre 2024 le rapport du coroner fut rendu public, et la véritable date de son décès fut corrigé. Le 29 mars 2024, un vendredi saint, probablement en fin d’après-midi, Benoit est décédé d’une pneumonie bactérienne. Et fut retrouvé le dimanche de paque par son fidèle compagnon, Michel. Assez ironique pour une personne qui  n’était pas baptisé.

Ayant grandi à Montréal-Nord et à Lachute, Benoît a ensuite travaillé dans la construction avec son père dans le domaine des planchers de bois. Le bois était son amour, un lien profond avec son enfance et son adolescence passées aux côtés de son père sur les chantiers de construction.

À la fin de son existence trop brève, Benoît résidait dans son quartier préféré, Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, dans un petit appartement qu’il chérissait. Benoît était doté d’un grand talent, une force magnétique et émotionnelle contre laquelle il était difficile de nourrir de la rancœur. Fondamentalement, Benoît était une bonne personne.

Il était un adolescent dans un corps d’adulte, parfois déroutant mais doté d’une intelligence hors du commun. Il percevait des réalités que nous ne pouvions appréhender, alimentant ainsi sa créativité artistique. Malgré ses luttes contre des problèmes de santé, ses crises, avec le temps, perdirent en intensité et en fréquence. Au cours de sa vie trop courte, Benoît eut plusieurs amours : Jonathan, Pierre-Étienne, Michel, Kenny, puis à nouveau Michel.

Pendant les dix dernières années de sa vie, Michel resta à ses côtés par amour inconditionnel. Même lorsque leur relation ne pouvait plus supporter les assauts des crises psychotiques de Benoît, Michel demeura dévoué, prenant soin de lui contre vents et marées. Il est difficile de résumer la vie d’une personne en quelques mots, mais pour Benoît, on peut dire ceci : malgré ses démons intérieurs, il était un ange avec une âme d’adolescent. Ceux qui eurent le privilège de l’approcher ne peuvent que confirmer qu’il était un mélange d’ange et de démon, affectueusement surnommé “Benoiye”.

Mais l’histoire tragique de Benoît ne s’arrête pas là. Il avait exprimé par écrit ses dernières volontés : être enterré dans un cercueil de bois. Son père, absent depuis plus de dix ans, décida de passer outre ces volontés, en exigent que Benoît soit incinéré et en dispersant illégalement ses cendres dans un cours d’eau.  

Michel, son compagnon indéfectible, lui a néanmoins lui offert des funérailles dignes, telles qu’il le souhaitait, en l’enterrant dans un cercueil de bois, très douillet, fabriqué à partir de quelques meubles récupérés dans son logement, où reposeraient quelques effets personnels, une urne.

Ainsi, les dernières volontés de Benoît ont-été respectées dans la mesure du possible, offrant à ceux qui l’ont aimé un lieu où se recueillir.  Cette démarche a eu un coût, et vos dons sont les bienvenus.

Benoît, tu nous manques et tu nous manqueras toujours. Que ton âme repose en paix, maintenant que tes tourments ont pris fin.

Amen.

dernière mise a jour le 18-09-2024

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